Visa pour Shanghai, Qiu Xiaolong

Le printemps du polar poursuit doucement son cours au rythme de mes nuits entrecoupées.

Ici, un polar d'un type un peu spécial, de ceux qui valent par leur cadre, historique (la série des Jean-François Parot, avec L'énigme des Blancs-Manteaux par exemple) ou ici géographique (la Shanghai en pleine mutation du début du XXIe siècle).

Nous suivons cette fois-ci les pas de l'inspecteur Chen dans une affaire qui même les triades et l'émigration clandestine depuis la Chine. Feng, un émigré chinois résidant aux Etats-Unis, doit témoigner dans un procès historique qui permettrait de démontrer la culpabilité d'une triade dans l'organisation d'une filière de migrations clandestines.

Pour le reste, c'est un Qiu Xialong de facture assez classique. Une lecture toujours distrayante et sympathique. Une série que j'aime bien, et dont je crois avoir lu pour l'instant la plupart des opus. Chacun d'entre eux aborde une des questions importantes de la Chine contemporaine, et on s'instruit tout en lisant un polar, ce qui n'est permet de joindre l'utile à l'agréable.

Et toujours les fameux proverbes chinois : "Quand on a été piqué par un serpent, on a peur d'une corde enroulée", "L'argent ne peut pas tout, mais sans argent on ne peut rien", "Ne sois jamais trop difficile quand tu choisis ta nourriture", "Quand un général combat aux frontières, il n'est pas toujours obligé d'en référer à l'empereur", "Peu importe si le chat est noir ou blanc, pourvu qu'il attrape le rat", "Une crotte de rat peut gâcher toute une marmite de bouillie", ou encore "On ne voit pas bien les montagnes quand on se trouve au milieu".

Commentaires