C'est l'histoire de cinq hommes et de l'absence des femmes. Un père, ses deux fils et leur domestique, vivent depuis des années retirés et reclus dans une ancienne réserve de chasse déserte. Leur seul contact avec le monde, un oncle, qui passe les ravitailler de temps à autre, et entretient une relation conflictuelle avec le père, veuf malade de douleur. C'est un monde poétique, étrange mais aussi effrayant, dont le vide comme la relation malsaine des enfants avec leur père évoque irrésistiblement le sublime Sukkwann Island, mais sous les tropiques mozambicains.
Cet univers instable survit tant bien que mal, notamment grâce aux talents du petit Mwanito (le narrateur), qui parvient à accorder les silences de son père, et malgré les désirs de fuite de so grand frère Ntunzi. Mais voici que débarque Marta, une Portugaise sur les traces de son mai disparu, qui vient bouleverser ce fragile équilibre et faire définitivement basculer le monde dans la folie.
Un roman magique aux accents de fable et de poème sur la culpabilité et les relations père-fils, avec une voix sans conteste originale, et une langue chatoyante qui entrelace savamment les fils d'un récit feuilleté en plusieurs temps. Quant aux poèmes de Sophia de Mello Breyner Andresen qui ouvrent les chapitres, c'est une vraie découverte !
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