Le Dernier Mort de Mitterrand, Raphaëlle Bacqué


Avril 1994. Ambiance fin de règne à l'Elysée. Mitterrand termine son second mandat. Il est malade, et les courtisans se font de plus en plus rares. Le dernier mort de Miterrand, c'est François Grossouvre, ce conseiller intime, qui se suicide, un soir de printemps, au coeur du palais présidentiel. Aussitôt, la défense s'organise. "Avant que le scandale n'éclate le scandale, il faut détourner ce doigt que Grossouvre paraît avoir pointé sur François Mitterrand". C'est que, depuis quelques mois, Grossouvre, amer, avait menacé le président de révélations compromettantes. Une histoire d' "amitié amoureuse", de la complicité à la disgrâce, faite d'affection, de jalousie et de déceptions.

Même si je n'accroche pas particulièrement avec le personnage de Raphaëlle Bacqué, force est de constater que, d'une part, c'est très bien écrit, et que, d'autre part, elle connaît son sujet à fond. Entre récit et roman, Le Dernier Mort de Miterrand tient son lecteur en haleine à la manière d'un thriller. Passionnant et haletant, c'est le roman vrai de la mitterandie finissante. On y croise aussi bien Hubert Védrine qu'Edouard Balladur, Anne Lauvergeon que Michel Charasse, Jacques Attali que Pierre Bérégovoy.Où l'on (re) découvre les années 1980 et 1990, le "règne" mitterrandien à son apogée et à son crépuscule, et la personnalité fascinante d'un charismatique Mitterrand, dont la séduction a des effets pervers dévastateurs.

Dans le même genre, on peut avec profit lire les Dominique Manotti, Nos fantastiques années fric et Lorraine Connection.


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