Le retour du professeur de danse, Henning Mankell


Le Printemps du polar déroule tranquillement son cours avec, il le fallait bien, un polar nordique.

Stefan Lindman, policier suédois, apprend qu'il est malade. Dans la foulée, il apprend également qu'un ancien collègue, Herbert Molin, qui avait pris sa retraite dans le grand Nord suédois (brr) a été torturé à mort. Le tueur s'est ensuite servi de son corps pour imprimer sur le sol du salon quelques pas de tango. Stefan, qui n'a plus rien à perdre, laisse tout en plan et prend la route de Sveg, dans le Jämtland (du rural de très faible densité), pour participer à l'enquête, qui se complique bientôt, avec l'intervention d'une seconde exécution. Il lui faudra surmonter son désenchantement et remuer les ombres du passé et en apprendre de belles sur la neutralité suédoise lors de la seconde guerre mondiale pour démêler les fils de cette intrigue, qui trimbale le lecteur des espaces polaires à la Pampa en passant par Berlin, la Norvège ou l'Ecosse.

De bonne facture, rythmé comme on les aime, avec sa classique accélération finale, où l'on découvre finalement que eh non, on avait fait fausse route depuis le début. Du suspense. Des secrets bien gardés, qui vont chercher leurs racines dans le passé. Du solide, quoi.

Toutefois (mais est-ce le polar nordique ? Serais-je plus méditerranéenne ?) je n'ai pas accroché outre mesure, j'ai peu d'empathie pour les personnages. Je trouve ça bien, très bien même pour l'été ou un week-end ... mais sans plus. Pas inoubliable, pour moi. Cela dit, ça a ses avantages. Le regard porté sur le passé trouble de la Suède et des Suédois n'est pas dénué d'intérêt. Attention, si vous êtes déprimé(e/es), l'ambiance est très noire, voire désabusée (on est chez Mankell, tout de même).

Si vous avec aimé Le retour du professeur de danse, vous aimerez peut-être aussi Le cerveau de Kennedy, au autre Mankell plus récent, dans un style d'ailleurs assez différent.

Commentaires

  1. Je suis assez d'accord, ce n'est pas inoubliable? Du même auteur, j'ai préféré La lionne blanche, plus captivant car plus rythmé.

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