The blonde, Duane Swierczynski

"Bon Dieu.
Des "nanomachines" ? Les jumelles Olsen ? Un satellite tueur ? Des preuves à San Diego ? De la toxine luminescente ? Elle lui refuse un baiser et propose de lui tailler une pipe juste après ? De quel genre d'escroquerie s'agissait-il ?"
(page 90).

Dévoré en deux nuits, encore un très bon polar atypique !

Jack Eisley se rend à Philadelphie pour régler son divorce avec sa femme qui vient de le plaquer pour un avocat. Assez déprimé, il s'accorde un verre à l'aéroport. C'est alors qu'une plantureuse blonde lui confie qu'elle a glissé du poison dans son verre ; elle lui décrit les symptômes qui le tueront d'ici huit heures. Persuadée d'être tombé sur une folle, Jack l'ignore. Mais voilà qu'une heure plus tard, il commence à ressentir un certain malaise, qui semble corroborer les dires de la blonde. Il s'agit dès lors de la trouver le plus rapidement possible, puisqu'elle seule détient l'antidote. Mais voilà, Jack n'est pas seul à rechercher cette femme, puisqu'un tueur à gages est également lancé à sa poursuite pour le compte des services de la sécurité intérieure. Et on découvre que la jeune femme est atteinte d'une bien curieuse maladie ...

"- J'ai tué beaucoup d'hommes.
Jack se demanda ce qu'il était censé répondre à ce genre de phrases. Allez, courage. Bon, ça veut dire combien ? Ça ne pouvait pas faire tant que ça, quand même ?" (page 110)

Truffé de clins d'oeil au roman noir, mené tambour battant à un rythme échevelé, rappelle un peu, par son côté ironique, son comique de situation, et son ton décalé au X ième degré, The blonde rappelle un peu La Sanction de Trevanian. On rit beaucoup, mais c'est aussi un bon thriller, qui nous traîne, en une nuit, à tous les coins de Philadelphie, depuis un club de masturbation pour policiers, à l'hôpital, en passant par le Sheraton, l'aéroport, et un magasin désaffecté de jouets. C'est totalement délirant, on passe de situations rocambolesques en situations désespérées mais tout aussi loufoques, et on ne s'ennuie pas une seconde, on regrette presque de finir le bouquin aussi vite ! Excellent !

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