Des Samis urbanisés, des éleveurs du fin fond de la toundra en conflit pour leurs pâturages, un prospecteur français antipathique, un mystérieux lapon vivant encore sous sa tente selon le mode de vie ancien, des extrémistesnorvégiens racistes, un conseiller municipal peu scrupuleux, un militant des droits des autochtones, des jeunes paumés, un vieux limier de la police des rennes et sa jeune stagiaire, un précieux tambour traditionnel ... Et surtout les étendues interminables de la Laponie aux confins suédo-norvégiens. Voici les ingrédients de ce polar nordique, et même grand nordique, qui déroule son intrigue à la fin de la nuit polaire, le jour gagnant quelques minutes à chaque début de chapitre.
Fascinant contexte, exposé par un grand spécialiste de la question - Olivier Truc étant le correspond du Monde en Scandinavie, ainsi que l'auteur d'un documentaire sur l'étonnante police transfrontalière des rennes. Le décor est totalement dépaysant, dans ce monde où vivent les Samis, dernières populations autochtones d'Europe, un monde de grands espaces où les distances ne comptent pas, où les petites villes révèlent des conflits larvés et des contacts difficiles, un monde où la vie est âpre.
De ce point de vue, le roman est passionnant et le lecteur apprend une foule de choses sur cette région méconnue. L'intrigue policière à proprement parler, un peu lente dans sa mise en place, m'a en revanche moins emportée, du moins dans sa première partie. Car dès l'intervention de l'odieux géologue français, les choses s'accélèrent un peu et s'emboîtent habilement.
De ce point de vue, le roman est passionnant et le lecteur apprend une foule de choses sur cette région méconnue. L'intrigue policière à proprement parler, un peu lente dans sa mise en place, m'a en revanche moins emportée, du moins dans sa première partie. Car dès l'intervention de l'odieux géologue français, les choses s'accélèrent un peu et s'emboîtent habilement.
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