Le Roi Lear est magistralement interprété par le grand acteur et comédien Arthur Leander, qui, soudain, s'effondre et meurt sur scène, victime d'un malaise cardiaque. C'est un évènement marquant, le dernier de l'ancien monde, celui qui précède le déclenchement de l'apocalypse. L'humanité est en effet contaminée par une grippe virulente et foudroyante, partie de Géorgie, mais généralisée en quelques jours à l'ensemble de la planète, et décimant l'immense majorité de l'humanité.
Depuis le Grand Changement, les survivants miraculeusement épargnés subsistent comme ils le peuvent sur une Terre dépeuplée et dévastée, arpentant les routes pour détrousser les imprudents, se déplaçant en bandes, réapprenant la chasse, la pêche et la cueillette. Dans ce monde de ruines, de violence et de désolation, quelques lueurs d'espoir persistent pourtant : des enfants naissent, des relations très fortes d'amitié et de solidarité se nouent, une troupe de musiciens et de comédiens parcourt les alentours des Grands Lacs en jouant Shakespeare.
Par petites touches - un récit, des objets, des correspondances discrètes, des échos entrecroisés - le monde d'avant ressurgit. Et c'est ainsi que l'on comprend, progressivement, de plus en plus oppressés, le délitement de la civilisation, où l'humanité perd l'un après l'autre tous les éléments de ce qui, précisément, fait son humanité, au fur et à mesure que disparaissent la sécurité, le pétrole, l'électricité.
Dans un style bien différent de lui de ses autres romans (Dernière nuit à Montréal, On ne joue pas avec la mort), Emily Saint-John Mandel livre ici un quasi-thriller survivaliste, difficile à lâcher malgré sa noirceur. Certainement pas le mieux écrit de ses romans, mais le plus troublant, et qui ferait un beau film (mais bien angoissant).
Depuis le Grand Changement, les survivants miraculeusement épargnés subsistent comme ils le peuvent sur une Terre dépeuplée et dévastée, arpentant les routes pour détrousser les imprudents, se déplaçant en bandes, réapprenant la chasse, la pêche et la cueillette. Dans ce monde de ruines, de violence et de désolation, quelques lueurs d'espoir persistent pourtant : des enfants naissent, des relations très fortes d'amitié et de solidarité se nouent, une troupe de musiciens et de comédiens parcourt les alentours des Grands Lacs en jouant Shakespeare.
Par petites touches - un récit, des objets, des correspondances discrètes, des échos entrecroisés - le monde d'avant ressurgit. Et c'est ainsi que l'on comprend, progressivement, de plus en plus oppressés, le délitement de la civilisation, où l'humanité perd l'un après l'autre tous les éléments de ce qui, précisément, fait son humanité, au fur et à mesure que disparaissent la sécurité, le pétrole, l'électricité.
Dans un style bien différent de lui de ses autres romans (Dernière nuit à Montréal, On ne joue pas avec la mort), Emily Saint-John Mandel livre ici un quasi-thriller survivaliste, difficile à lâcher malgré sa noirceur. Certainement pas le mieux écrit de ses romans, mais le plus troublant, et qui ferait un beau film (mais bien angoissant).
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