Une fenêtre à Copacabana, Luiz Alfredo Garcia Roza


Il y a du rififi chez les ripoux de Rio. Depuis quelques jours, un tueur de flics écume les rues de la métropole, apparemment bien décidé à éliminer les brebis galeuses. Les meurtres de sang-froid se multiplient, sans le moindre début de piste pour les enquêteurs. Et c'est la panique à bord.

Espinosa est égal à lui-même - il est toujours en affaires avec la belle et mystérieuse Irene, et ses livres attendent toujours un hypothétique samedi libre pour être rangés dans leur bibliothèque sans étagère. Mais, sur ce coup-là, il est bien embêté.

C'est que la corruption est un sujet sensible au Brésil, et que la hiérarchie aimerait bien faire le ménage. Mais, si l'on gratte un peu, il semblerait que ces meurtres dérangent surtout un système de pots-de-vin bien huilé, et la loi du silence et de la méfiance règne dans les couloirs du commissariat. Dans un climat de suspicion, voire de menace, Espinosa ne sait à qui se fier, et forme une équipe réduite qui ne doit de comptes qu'à lui.

Voici le cocktail du dernier Garcia-Roza, un auteur brésilien de polars au talent époustouflant, récemment découvert et "dégommé" (Le silence de la pluie, Bon anniversaire Gabriel !). Une intrigue ultra-bien ficelée, une ambiance tropicale et urbaine, un commissaire qui regrette chaque jour de ne pas être bouquiniste, des personnages secondaires finis dans les moindres détails (et, comme chacun sait, le diable y niche), une touche de mélancolie et de séduction, jamais rien de racoleur ou de gratuit, la marque de fabrique Garcia-Roza est clairement là.

Que c'est bon ! Des polars comme ça, on en redemande.

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