Vous en rêviez, Clara l'a fait. Voici enfin la liste définitive des lectures préférées de 2012 (dans le désordre le plus complet, comme toujours). Un top plutôt féminin, une sélection pas franchement gaie mais assez puissante, pas de hiérarchie, pas de cohérence, le goût de l'éclectisme, et en avant !
Une veine quelque peu historique, avec mon préféré de la sélection du prix France Océans (chut ! on délibère dans 4 jours ...), Notre-Dame du Nil, un roman bouleversant sur le génocide rwandais dans le lycée de jeunes filles le plus huppé du pays. Dans un tout autre registre, j'ai beaucoup aimé, après des débuts difficiles, Dans le jardin de la bête, l'OVNI d'Erik Larson sur le verrouillage de la société allemande par le nazisme dans les années 1930. Et puis aussi le très beau Certaines n'avaient jamais vu la mer, roman polyphonique de l'immigration japonaise aux Etats-Unis au XXe siècle.
Quelques polars pour alléger l'ambiance. A commencer par un classique réédité et redécouvert, le très bon Noyade en eau douce de Ross Macdonald : tout le charme d'un bon vieux roman noir sous le soleil de la Californie de l'après-guerre. Et puis le formidable et désopilant Nager sans se mouiller, qui ravira celles et ceux qui ont besoin de se dérider avec un peu de légèreté, une bonne dose d'ironie et de second degré (si vous ne connaissez pas encore Carlos Salem, c'est le moment de le découvrir).
Dans la série de inclassables, deux romans lus pratiquement l'un à la suite de l'autre. La répétition de la jeune néo-zélandaise Eleanor Catton, lecture ardue mais sensibilité à fleur de peau pour ce talentueux premier roman sur l'adolescence. Et aussi Quand j'étais Jane Eyre, une fabuleuse biographie croisée des sœurs Brontë centrée sur Charlotte, par la sud-africaine Sheila Kohler. NB : à la même période, j'ai aussi bien accroché sur Le blanc va aux sorcières, mais là c'est du gothique contemporain terrifiant qui pour le coup ne va pas à tout le monde, donc je ne le mets pas dans le top, d'autant que ça ferait 11, ce qui n'irait pas dans un top 10.
Pour terminer, mes chouchous de l'année, dont je m'aperçois en les reprenant qu'ils ont certes très différents, mais proches aussi, finalement : des histoires de famille, avec des secrets qui ressurgissent, des non-dits, des rapports rendus, de la violence en dedans et en dehors. Les ingrédients intemporels des romans qui marquent. J'ai ainsi succombé au charme toujours actuel de Sandor Marai avec L'héritage d'Esther, qui sonne juste de bout en bout. Pour être secoué, Le pouvoir du chien, superbe Savage, brut et puissant, tout comme, dans un style très différent, mais avec une trame questionnant aussi les rapports père-fils, l'excellent Sukkwan Island, du très prometteur David Vann, lecture récente mais de celles qui sont "avant-après".
Les nostalgiques pourront toujours se replonger avec délices dans le vieux top rassis de 2011.
Une veine quelque peu historique, avec mon préféré de la sélection du prix France Océans (chut ! on délibère dans 4 jours ...), Notre-Dame du Nil, un roman bouleversant sur le génocide rwandais dans le lycée de jeunes filles le plus huppé du pays. Dans un tout autre registre, j'ai beaucoup aimé, après des débuts difficiles, Dans le jardin de la bête, l'OVNI d'Erik Larson sur le verrouillage de la société allemande par le nazisme dans les années 1930. Et puis aussi le très beau Certaines n'avaient jamais vu la mer, roman polyphonique de l'immigration japonaise aux Etats-Unis au XXe siècle.
Quelques polars pour alléger l'ambiance. A commencer par un classique réédité et redécouvert, le très bon Noyade en eau douce de Ross Macdonald : tout le charme d'un bon vieux roman noir sous le soleil de la Californie de l'après-guerre. Et puis le formidable et désopilant Nager sans se mouiller, qui ravira celles et ceux qui ont besoin de se dérider avec un peu de légèreté, une bonne dose d'ironie et de second degré (si vous ne connaissez pas encore Carlos Salem, c'est le moment de le découvrir).
Dans la série de inclassables, deux romans lus pratiquement l'un à la suite de l'autre. La répétition de la jeune néo-zélandaise Eleanor Catton, lecture ardue mais sensibilité à fleur de peau pour ce talentueux premier roman sur l'adolescence. Et aussi Quand j'étais Jane Eyre, une fabuleuse biographie croisée des sœurs Brontë centrée sur Charlotte, par la sud-africaine Sheila Kohler. NB : à la même période, j'ai aussi bien accroché sur Le blanc va aux sorcières, mais là c'est du gothique contemporain terrifiant qui pour le coup ne va pas à tout le monde, donc je ne le mets pas dans le top, d'autant que ça ferait 11, ce qui n'irait pas dans un top 10.
Pour terminer, mes chouchous de l'année, dont je m'aperçois en les reprenant qu'ils ont certes très différents, mais proches aussi, finalement : des histoires de famille, avec des secrets qui ressurgissent, des non-dits, des rapports rendus, de la violence en dedans et en dehors. Les ingrédients intemporels des romans qui marquent. J'ai ainsi succombé au charme toujours actuel de Sandor Marai avec L'héritage d'Esther, qui sonne juste de bout en bout. Pour être secoué, Le pouvoir du chien, superbe Savage, brut et puissant, tout comme, dans un style très différent, mais avec une trame questionnant aussi les rapports père-fils, l'excellent Sukkwan Island, du très prometteur David Vann, lecture récente mais de celles qui sont "avant-après".
Les nostalgiques pourront toujours se replonger avec délices dans le vieux top rassis de 2011.
En attendant de lire tout ça je te souhaite une excellente année 2013 pleine de nouvelles lectures évidemment
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