Les racines du yucca, Koulsy Lamko

"Un écrivain allergique au papier, qui se retrouvait dans un village de quatre mille âmes, d'anciens réfugiés, dont les deux tiers constitués de femmes et de paysans ...".

Le narrateur parle à la première personne. Il est africain, écrivain, et séjourne au Mexique, "en quête de sensations neuves sur une terre de découverte, d'exotisme et d'aventure." Il s'agit pour lui non de trouver une quelconque inspiration, mais de se trouver lui-même, de renaître à soit. Ses voisins : des réfugiés guatémaltèques, des déshérités, des femmes au destin brisés mais dignes, avec lesquels son destin entre en étrange résonance ("J'eus l'impression vive d'être en terrain connu"), non sans heurts d'ailleurs.

Avec sa langue profondément originale, fondée sur une vraie réflexion, riche et colorée, très plastique, parfois déconcertante mais dotée d'une grande force poétique (voir les passages en vers vraiment séduisants), Koulsy Lamko prend pour propos les questions de la filiation, de l'enracinement, de l'exil. Mais la construction décousue, l'introspection, et le style rendent difficile une adhésion complète à ce "roman" pourtant fondé sur un parti pris d'écriture intéressant. Première déception dans le cadre de la sélection du prix France Océans.

"Marche, le crépuscule drape ton pas de sa fine toile rouge du pays de tes rêves."

Commentaires

  1. Exactement les mêmes sentiments. J'attends encore l'adhésion franche et massive à ce roman.

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