Vipère au sein, James Hadley Chase



Une nouvelle étape est franchie dans le challenge God save the livre avec ce Chase, un gentil petit classique du plus américain des auteurs britanniques de romans noirs.

"Le type qui a monté cette combine a sûrement dégotté une idée sensationnelle, et ce n'est pas en cinq minutes que nous la découvrirons".

Harmas est un modeste enquêteur au service d'une compagnie d'assurances ; mais cette fois-ci, il est sur un gros coup. Une jeune actrice de dixième zone, Susan Gellert, qui s'exhibe dans un dangereux numéro avec un serpent a souscrit une dizaine de polices d'assurance pour une somme modique, apparemment pour promouvoir son spectacle par un battage publicitaire ... et tout cela ressemble fort à une arnaque et sent la combine à plein nez. Oui mais voilà, laquelle ? Difficile à dire tant la police paraît inattaquable. Harmas et sa femme enquête sur l'agent, plutôt louche de la jeune femme, et met le doigt dans un engrenage qui va le balader des hôtels les plus miteux aux villas les plus cossues de la Californie des années 1950, à la poursuite d'une mystérieuse sœur jumelle et d'une star hollywoodienne dépressive.

"Essayer de trouver une personne disparue, n'importe quel flic vous le dira, c'est cinq pour cent de génie, cinq pour cent de veine, et quatre-vingt dis pour cent de marche à pied."

C'est du Chase de bonne facture ; la patine du roman noir que l'on aime ; l'argot et la clope au bec qui vont avec ; les codes du genre ; un classique bien maîtrisé.

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