"Ce n'est pas que c'est lourd, mais terriblement encombrant. On ne sait pas comment le prendre, ce panda, par une oreille ? une patte ? ou à bras le corps ? ... Les passants se retournent sur son passage, certains en souriant, d'autres en pouffant. La peluche n'en a cure, elle considère le monde et la faune qui l'habite d'un même œil écarquillé, affichant le même sourire béat, qu'on lui mette ou non la tête en bas."
Gabriel, un type plutôt bizarre, débarque dans une petite ville de Bretagne, et s'incruste dans le bar du coin et la vie des habitués.
"-Vous les avez connus où ?
- Ici. Je leur ai donné des cacahuètes.
- Des cacahuètes ?
- Oui. Ils avaient un saxophone à vendre. Je l'ai acheté pour offrir aux enfants de José.
- Un saxophone ... Vous faites des trucs bizarres."
Il est spécial, ce type, il prépare à manger aux autres pour entrer en relation avec eux, il est amical mais distant, et attire plutôt la poisse. C'est que lui-même ne va pas fort, même s'il rassemble autour de lui tous les éclopés de la vie qui traînent dans les parages pour en faire une bande sympathique mais en même temps assez pathétique.
Un style dense, épais, qui prend corps. Un sens certain de la formule (mais qui personnellement m'agace un peu à la longue).
"C'est fragile les gens, dur et fragile comme le verre" ; "C'est laid les orchidées. Ça ressemble aux photos de maladies vénériennes dans les bouquins de médecine" ; "Rita fonctionne comme un char russe, à la vodka et à l'irrépressible besoin de conquérir le néant"
C'est sombre et mélancolique, mais en même temps plein de tendresse et d'humanité. Mais alors noir, très noir, il n'y a plus d'espoir ! Déprimant et pas vraiment entraînant, le livre m'est tombé des mains, quel dommage !
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