Le mois le plus court de l'histoire calendaire, Nathan Bauer


Inclassable est un faible mot pour cet objet littéraire non identifié.

"En réalité, s'il n'y a rien d'écrit sur ces pages, c'est que nous faisons le choix de vous faire vivre une expérience temporelle unique et inoubliable".

Bruno Deveaux se voit confier, en tant que ministre du calendrier et du temps, une bien délicate mission : celle de retirer une heure à la journée du 24/02, faisant ainsi de février le mois le plus court de l'histoire calendaire. Mais est-ce bien le problème, au fond ? N'est-ce pas plutôt l'arimampre dont l'étonnant paradoxe est exposé dès la première page.

"Un grand écrivain, c'est Pinocchio avec un nez de cent mètres".

Une chose est sûre, ça déménage sacrément. Si vous voulez une lecture peinarde et confortable, passez votre chemin, mais si vous êtes prêt pour une aventure littéraire étonnante quoique parfois difficile (surtout le soir tard), pourquoi pas ? Vous en ressortirez en tous les cas étonné, voire ébranlé par ce surprenant petit opus, où le lecteur est chamboulé, interpellé et même sollicité. Inventif et plein de rebondissements, parfois longuet mais toujours décapant.

"Tu verras, ça va leur faire du bien de sortir des bornes d'un livre. Tu sais, le lecteur, il faut le laisser s'aérer de temps en temps, sinon il suffoque."

Une lecture qui contribue à faire avancer mes résolutions 2012 !

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