Marée noire, Attica Locke


"Monsieur Porter, ce n'est pas moi qui devrais avoir peur de monsieur Cole"

Déniché grâce à ma soeur et une chronique de France Inter qui comparait le bouquin à la chouette série The Wire (normal, l'auteur est scénariste chez HBO).

Lors d'une soirée en amoureux, Jay Porter est le témoin indirect d'un meurtre ; pour des raisons troubles, il n'en parle pas à la police. Dès le lendemain, il éprouve l'inquiétante impression d'être suivi. C'est alors que se déclenche la grève des dockers, sans lesquels Houston ne serait rien, suite au passage à tabac d'un jeune syndicaliste noir.

"Les éléments de cette histoire, les dernières vingt-quatre heures de sa vie s'étalent devant lui comme les morceaux hétéroclites de son téléphone cassé, des fragments qui ne collent pas ensemble, qui n'ont aucun sens : un homme lui remet des liasses de billets pour qu'il se taise au sujet d'un meurtre qu'il n'a pas vu. Il peut prendre le problème par n'importe quel bout, ça reste une sale affaire".

Jay Porter est bien vite confronté aux fantômes de son passé de militant radical de la cause des droits civiques, où son chemin avait croisé celui de Cynthia Maddox, l'actuelle maire de Houston.

sur fond de rivalités syndicales, de revival de la lutte pour les droits civiques et contre la discrimination. Ajoutez là-dessus quelques pincées de thriller, et des effluves du pétrole exploité le long du Ship Channel, ce littoral texan entièrement aménagé autour des hydrocarbures où les relents de Ku Klux Klan ne sont pas toujours dissipés.

Bref, un bon polar pour l'été.

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