L'héritage de Guillemette Gâtinel, Joseph Bialot


Un roman que, pour une fois, je ne vous conseillerais pas, mais alors pas du tout, et que j'ai eu toutes les peines du monde à terminer.

La quatrième de couverture était plutôt attractive (comme quoi il ne fait jamais s'y fier !), elle qui nous promettait un polar plein de rythme, d'imagination et d'humour, faisant intervenir les rivalités entre militants de la cause algérienne dans les années 1960. La petite commune de Rocbelle reçoit un héritage mirobolant et inespéré d'une ancienne concitoyenne. Seule condition pour en bénéficier : élucider le mystère de la mort de son fils, disparu dans des conditions douteuses.

Mais il faut croire que je n'ai pas été assez réceptive au style de Joseph Bialot, qui m'a paru d'une lourdeur indigeste. La moitié des rebondissements sont archi-éculés, l'intrigue est téléphonée à l'exception de quelques trouvailles. Les personnages, qui ont une fâcheuse tendance à être éliminés à peine entrés en scène - les morts s'accumulant d'une manière invraisemblable, sont taillés à la serpe, et ont bien peu le temps de s'étoffer, d'où leur platitude. Le ton est sentencieux, les formules et l'humour tombent un peu à plat ("Je sors bien couvert ; mon préservatif s'appelle Beretta" ...).

Assez décevant, au total. Dommage, car je n'aime pas rester sur un échec. Peut-être faudrait-il essayer un autre roman de cet auteur, comme La station Saint-Martin est fermée au public, qui a l'air d'avoir bénéficié de bonnes critiques.

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