Je vais bien, ne t'en fais pas, Olivier Adam


Claire a 19 ans et elle est caissière. Elle a quitté le domicile familial peu après la disparition de son frère adoré Loïc, dont elle reçoit, périodiquement, des cartes postales laconiques. A l'occasion d'un congé, elle décide de partir sur les traces de son frère, de le retrouver, et de comprendre sa décision inexplicable de s'éloigner brusquement d'elle.

"Quand elle entre dans l'eau, c'est très doux. Tout s'efface. Son cerveau se vide, récuré à la Javel, ressoudé au chlore. Un type nage tout près d'elle, la suit. Elle nage trop vite pour lui. Il décroche. Quand elle sort de l'eau, on voit bien qu'elle est très belle, très fragile. Elle enlève son bonnet, secoue doucement la tête. Elle a quand même un petit air un peu triste."

On retrouve les éléments qui ont le fait le succès d'Adam : un personnage fragile, à la limite de la mélancolie et de la rupture, attachant par ses faiblesses, ses doutes, et ses questionnements, un personnage irrémédiablement seul, même si l'affection des autres peut occasionnellement l'entourer sans le combler ; une écriture toute en délicatesse et en sensibilité ; un secret.

Bon, c'est joli et c'est gentil. Nettement moins réussi que Le coeur régulier sans doute plus mature.

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