Le confident, Hélène Grémillon

Paris, 1975. Camille vient de perdre sa mère dans un accident de voiture, et s'ennuie à répondre aux désormais rares lettres de condoléances. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle découvre, dans le paquet étique, une missive non signée, qui semble lui raconter le début d'une histoire d'amour qui commence à la fin des années 1930. Suivant tout à la fois sa curiosité et son instinct d'éditrice, Camille se laisse prendre à ce jeu de cache-cache avec un vieux monsieur qui sait la tenir en haleine.

Dans son petit village tranquille, Louis aime Annie qui aime peindre. Un jeune couple arrive de Paris, dont la jeune femme s'entiche d'Annie comme d'une passade. L'adolescente passe de plus en plus de temps avec cette femme étrange. Au fil des courriers qui s'égrènent de semaine en semaine, Camille découvre alors que cette histoire de famille est bien plus complexe qu'il n'y paraît, et qu'elle n'y est vraisemblablement pas tout à fait étrangère.

Au travers d'une construction alternant 1940 et 1975, lettres, récits et monologue intérieur, Le Confident se prend ... et ne se lâche plus. Pas fondamentalement original, mais rondement mené, Le Confident n'est pas seulement une parfaite lecture de week-end pluvieux ou un vulgaire page turner. C'est un roman addictif, dont le rythme de narration mène le lecteur par le bout du nez. Roman sur l'absence, la maternité, la passion, l'amour brisé ou déçu, et qui réussit à n'être pas banal. Maniant les ingrédients d'une tragédie presque grecque, Hélène Grémillon (Madame Clerc à la ville) parvient à élaborer un récit subtil et des personnages attachants, dans un roman à plusieurs voix qui n'en finit plus de jouer sur leurs ambiguïtés et leurs lâchetés.

Commentaires

  1. Je suis en train de lire et je ne peux plus le lâcher! J'adore!

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    1. Il est assez addictif, hein ? J'étais sûre que ça te plairait :)

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