220 volts, Joseph Incardona

Ramon Hill, écrivain à succès, marié à la belle Margot, et père de deux jeunes enfants, aurait tout pour être heureux.

"Mais Ramon Hill,  trente-sept ans, écrivain de talent promis à un avenir littéraire radieux et père de famille comblé, c'est du flan."

Et pourtant, la machine semble s'enrayer, et à la crise de l'écrivain s'ajoute celle de son couple. Pour tenter de le relancer, Margot lui propose un séjour dans la maison de famille, sans les enfants, pour que Ramon puisse se consacrer à la rédaction de son dernier roman. Las, les tensions et les pressions s'accumulent, et la décharge électrique déclenchée par une menue réparation fait tout basculer.

"Verdict simple et cruel : réservoir vide".

Un polar qui, malgré un mieux très significatif dans la deuxième moitié, demeure décevant et assez plat. Cela m'a semblé écrit avec les pieds (à moins que ce soit un effet de style dont je n'ai pas perçu l'intérêt ?) ; si l'idée du thriller conjugal est excellente, elle est mal exploitée, pour ne pas dire un peu bâclée, dans ce roman de moins de 200 pages, où la tension n'a pas vraiment l'espace nécessaire pour s'épanouir convenablement.

Une déception, plutôt, donc, alors que j'avais piqué ce conseil sur le bon site de la médiathèque de Lyon dans les bibliothécaires font un excellent boulot (c'est là que j'ai récemment découvert Aller simple et Nager sans se mouiller de Salem). Je lis par ailleurs en navigant de-ci de-là qu'Incardona a obtenu pour un précédent roman, Lonely Betty, le prix du roman noir de Beaune, qui distingue des romans d'ordinaire lisibles ... à réessayer ?

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