Résister !

Au lendemain de la disparition de Raymond Aubrac, un petit mot pour rendre hommage à l'esprit de résistance, au travers de quelques billets sur le blog.

On peut replonger dans l'ambiance de la seconde guerre mondiale bien sûr, au travers du Drôle de jeu de Roger Vailland, s'inspirant de sa propre expérience comme Daniel Cordier dans son copieux récit, Alias Caracalla.Sur un ton léger mais non moins grave, avec Mon village à l'heure allemande de Bory. Si les expériences littéraires vous plaisent, il faut lire HHhH dans lequel Binet reconstitue les circonstances de l'attentat contre Heydrich mené par des résistants tchèques.

Résister aussi ailleurs et à d'autres moments. Contre la dictature militaire en Argentine, avec Le lieu perdu de Norma Huidobro. Ou contre un pouvoir totalitaire misogyne, comme dans l'excellente Servante écarlate de la canadienne Margaret Atwood. La résistance a d'ailleurs des laideurs que Duras évoque avec subtilité dans "Albert des capitales", l'une des nouvelles de La Douleur. Car il faut parfois résister les armes à la main, comme l'ont fait les Républicains espagnols lors de la guerre civile, qu'évoque, au travers du prisme de la mémoire, Le coeur glacé, la fresque d'Almudena Grandes.

Parfois ce ne sont pas des héros, mais des "gens ordinaires" qui résistent et tiennent tête, comme le couple petit-bourgeois de Seul dans Berlin de Fallada, que rien ne prédisposait à la désobéissance. Ou encore cette fermière galloise, dans la belle uchronie d'Owen Sheers (Résistance), qui fait écho au splendide Silence de la mer de Vercors.

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