L'empreinte du faux, Patricia Highsmith

"Toute sa vie passée n'était-elle qu'une suite de mensonges ? Ou ce mensonge ne datait-il que de ces dernières semaines ?"

Howard Ingham, un jeune écrivain dont le dernier roman va être adapté au cinéma, se trouve en Tunisie, où il se prélasse à l'hôtel en attendant l'arrivée du réalisateur. Apparemment, tout réussit à Ingham. Mais voilà que l'attente s'éternise, et qu'il n'a de nouvelles ni du réalisateur, ni de sa fiancée. Après quelque temps, il apprend, par une connaissance, que le réalisateur s'est suicidé, ce qui vient singulièrement compliquer ses relations avec son amie. Au fil des rencontres, il s'interroge sur son être.

Alléchée par la citation de Graham Greene, un auteur que j'aime beaucoup, qui décrit L'empreinte du faux comme étant son Highsmith préféré, je me suis jetée sur ce roman. Et, pour tout dire, je reste un peu sur ma faim. Certes, il y a le talent habituel d'Highsmith pour les personnages louches et les situations interlopes (voir Monsieur Ripley), la solitude qui révèle le êtres à eux-mêmes. Certes, l'ambiance de la Tunisie dans les années 1960 est délicieusement désuète.

Oui, mais. On ne retrouve pas la même tension que dans Monsieur Ripley ou Eaux profondes. Le personnage d'Ingham est intéressant, mais manque par moments de la complexité que j'apprécie chez Highsmith, son égoïsme et son cynisme évoquant une sorte de sous-Ripley.

Reste que, comme toujours, la morale de son personnage reste éminemment troublante et déroutante.

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