Acheté à la gare d'Avignon - TGV (où il y a beaucoup de vent et peu de choses à faire en dehors de la presse ...) et lu dans le train au retour d'une virée madelinesque.
Adamsberg est cette fois-ci en déplacement professionnel à Londres, où il assiste à un colloque international. La capitale est agitée depuis que l'on a retrouvé, devant la porte du sinistre et mythique cimetière d'Highgate (abritant la tombe de Karl Marx), une vingtaine de pieds coupés. De retour à Paris, confrontée à une autre affaire - un meurtre sordide dans un pavillon de banlieue - l'équipe d'Adamsberg découvre que les deux affaires ne sont pas sans lien. L'enquête va mener notre commissaire préféré sur des chemins étranges et pour tout dire assez personnels ... et dangereux. D'autant que quelqu'un, en haut lieu, semble protéger le meurtrier et diriger les soupçons ... contre Adamsberg lui-même. Seul un détour très compliqué pourrait lui permettre de se tirer de ce mauvais pas.
On y va les yeux fermés ou presque, et c'est tout de même bien confortable. On se glisse avec plaisir dans ce Vargas comme dans une paire de bons vieux chaussons. C'est qu'on a ses repères rassurants : Adamsberg plus mystérieux et bourru que jamais, Danglard qui ne s'arrange pas, la redoutable Rétancourt, Froissy - dont la légendaire gloutonnerie sauvera Adamsberg - et les autres zigotos de la brigade sont devenus, au fil des romans, des personnages familiers et attachants. C'est le polar à la française, avec la vie quotidienne de son commissariat.
Au total : une intrigue comme toujours bien fichue (même si elle n'est peut-être pas tout à fait aussi subtile que dans Sous les vents de Neptune), et loin d'être prétexte, un cadre bien brossé, et une petite gourmandise d'écriture. Parfait pour un long trajet ou un week-end pluvieux !
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