Le directeur de nuit, John Le Carré


Dévoré cet été ... mais rangé tout en bas de la pile des bouquins à "billettiser", que j'ai décidé, aujourd'hui, d'attaquer par le bas, sinon je pense que je n'en atteindrai jamais le pied. Le grand combat entre les forces du bien (écrire régulièrement mes billets) et les forces du mal (lire et continuer à augmenter la hauteur de la pile) se poursuit, mais, ça y est, j'ai l'impression que le rapport de force a changé, puisque ladite pile ne comprend (plus) que 10 romans (si, si).

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos trafics d'armes, avec ce Directeur de nuit. Jonathan Pyne, pour fuir un passé encombrant, occupe un poste de concierge (ou, plus exactement, de directeur de nuit) dans un très chic palace suisse, à Zurich (pour être raccord, j'ai lu ce roman pendant l'étape Budapest de notre périple estival, alors que nous étions logés au Corinthia, qui est un peu le même genre d'hôtel). Mais Jonathan, en dépit des apparences, n'a pas cessé de rendre de précieux services à la Couronne, puisqu'il est chargé d'une difficile mission d'infiltration dans un réseau mafieux de trafic d'armes et de drogues. Il doit pour cela devenir le proche d'un oligarque milliardaire partageant son temps entre la Suisse et les Bahamas, éviter les femmes fatales surtout lorsqu'il s'agit de la copine de son nouveau patron, et jouer le jeu dangereux des agents doubles.

Rien à faire, j'ai un faible pour les histoires d'espionnage de ce vieux monsieur, qui prouve, encore une fois, qu'il est aussi à l'aise, sinon plus, dans le monde contemporain que dans la guerre froide. La construction du roman est très réussie, l'ambiance oppressante à souhait, le personnage principal nostalgique comme il faut, même si on retrouve le schéma classique des Le Carré - le héros a beau être un héros, c'est le système entier qui est corrompu jusqu'à la moëlle. Ah que j'aime Le Carré !

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