" - J'vais essayer de les appeler, dit l'Araignée. Essayez de tenir encore vingt, vingt-cinq minutes.
- On ne dispose que d'une bande de gens à poil et d'un monstre marin pour les contenir" (page 389).
Extrait assez représentatif du Lézard lubrique de Melancholy Cove, roman choisi pour son titre plutôt percutant ou du moins déroutant.
On se promène dans une galerie de personnages assez azimutés. On croisera successivement un flic accro, une marginale vivant dans une caravane malgré une impressionnante carrière dans des films de série Z, une psy pas très nette se posant des questions existentielles sur l'effet placebo, un pharmacien "dauphinophile", un vieux chanteur de blues ayant une histoire de bayou bien particulière, une tenancière de bar bionique, un biologiste et son chien ... ainsi que l'inénarrable monstre marin, Steve, finalement très attachant.
Car on est davantage dans la veine déjantée que dans un véritable polar. L'intrigue est à la mesure des personnages, et devient de plus en plus délirante au fur et à mesure de péripéties plus croquignolesques les unes que les autres.
On ne s'ennuie guère, on rit pas mal, sans pour autant atteindre des sommets de littérature ni se prendre la tête. Pas inoubliable, donc, mais bonne lecture détente.
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