Wilt 1, Tom Sharpe


Où Henry Wilt, harcelé par une voisine nymphomane, se retrouve en bien mauvaise posture dans sa salle de bains ;

Où il est vraiment difficile de sensibiliser « Viande 1 » ou « Presse 3 » ou les fauves de « Maçonnerie 4 » à la prose de William Golding ;

Où Eva Wilt s’essaye ingénument à la touch-therapy ;

Où l’on peut préparer un diplôme conjoint « urbanisme » et poésie médiévale à l’institut Tech (ou pas)

Où les curés voient (double) des préservatifs voler en troupeau ;

Où les poupées gonflables jouent un rôle déterminant.

Comment en suis-je arrivée là ?

J’ai suivi docilement les conseils de mon collègue de lettres, dont on peut, je crois, affirmer qu’il a une certaine expertise en matière de littérature.

L’incipit – ça commence comme ça

« Chaque fois qu’Henry promenait son chien ou, pour être plus précis, chaque fois que son chien l’emmenait promener ou, pour être exact, chaque fois que Mrs Wilt leur enjoignait de débarasser le plancher car c’était l’heure de ses exercices de yoga, il suivait invariablement le même chemin ».

De quoi s’agit-il ?

… et, en promenant son chien, Henry Wilt, professeur de culture générale en institut technique dont la carrière est au point mort, élabore des plans subtils pour se débarrasser de sa femme, qui, il faut bien l’avouer, est assez fatigante. Mais voilà que Mrs Wilt fait la connaissance de curieux nouveaux voisins, et que, par un concours de circonstances loufoque, Henry Wilt se retrouve accusé de meurtre … et toutes les apparences sont contre lui. S’ensuit un enchaînement d’évènements tous plus délirants les uns que les autres, qui tournent à la farce (sous-titre : « comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis encore » … ce qui laisse présager une lecture sympathique).

La citation

« Rien ne m’étonne plus avec les fréquentations qu’elle a maintenant, bredouilla-t-il lugubrement. Vous vous souvenez de ce qui s’est passé quand elle a commencé son régime macrobiotique. Le Dr Mannix m’a dit que depuis la guerre du Pacifique, il n’avait rien vu d’aussi proche du scorbut. » (p. 95)

Ce que j’en ai pensé :

Le ton est délicieusement grinçant, la satire, caustique, les rebondissements invraisemblables jubilatoires, le roman proprement désopilant … Parfait pour le tram bondé de 7h29 où je me marrais toute seule dans mon coin … de quoi arriver de bonne humeur au lycée ! Vive Tom Sharpe et sa verve merveilleuse ! Une chose est sûre, c’est cultissime, et je ne vais pas tarder à me plonger dans le n°2 !

Paru en 1976 – en poche chez 10/18 – 7,40 euros – 289 pages.

Commentaires

  1. Ah, je suis contente de voir enfin un avis car je souhaiterai le lire très bientot !!
    Dès que les partiels sont finis..je vais en lire des livres :) ;)

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  2. Bon courage pour la fin des partiels ! J'ai effectivement beaucoup aimé, on ne s'ennuie pas, bon bouquin pour se détendre :)

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